Une Air Jordan XI Low en honneur à la période Baseball de Michael Jordan !
1993 fut une année contrastée pour le plus grand basketteur de tous les temps. Champion pour la troisième fois en trois ans, réalisant ainsi le premier Three-Peat des Bulls, His Airness est au sommet de son art mais provoque un tremblement de terre sur la planère basketball en annonçant sa retraite NBA (la première).
Après la mort de son père, assassiné en juillet par deux jeunes adolescents sur une aire d’autoroute alors qu’il se reposait, le numéro 23 n’arrive pas à remonter la pente et à trouver la motivation nécessaire pour poursuivre son règne !
Mais la retraite est un bien grand mot pour sa majesté, qui a du mal à rester là, à se la couler douce. Dans un premier temps, il n’était pas rare de le voir à la salle d’entrainement des Bulls pour observer ses anciens coéquipiers mais surtout les nouvelles recrues comme Steve Kerr, arrivé 1 semaine après le départ de MJ :
« Il est venu de temps en temps. Il entrait et observait les entraînements. Je pense qu'il voulait juste voir les nouveaux joueurs et leur niveau. Il est venu également à quelques matchs au United Center. Ce spectre silencieux sur la touche était intimidant. »
Mais quelque chose tournait dans la tête du triple champion, qui avait fait de nombreuses apparitions au centre d’entrainement des White Sox, la franchise de Baseball appartenant également au propriétaire des Bulls, Jerry Reinsdorf, certain du talent et potentiel de MJ :
« Mike peut tout faire ! »
La fréquence augmentait à 5 jours par semaine, histoire de réapprivoiser un jeu qu’il n’avait plus pratiqué depuis plusieurs années maintenant (Depuis qu’il avait quitté son équipe de Lycée à Laney en 1981). Bien aidé par certains joueurs comme Julio Franco ou Franck Thomas. Sa passion pour le baseball étant jeune, qu’il partageait avec son père, poussa le numéro 23 à rejoindre les White Sox pour le training camp. Une belle occasion pour lui de rendre hommage à son père défunt, mais aussi de réaliser son rêve, jouer en ligue majeure !
Comme au basket, sa majesté est un acharné du travail, s’entrainant d’arrache-pied, arrivant très tôt le matin et repartant très tard le soir. Au point que son coach lui déclare son amour d’une façon un peu particulière :
« One Hardworking Motherfucker ! »
Ses entrainements étaient accompagnés de nombreux spectateurs scrutant attentivement le G.O.A.T dans l’espoir d’obtenir un précieux autographe, ce qui n’était d’ailleurs pas au goût de ses coéquipiers, qui refusaient depuis des années de signer des autographes (selon un accord avec le syndicat) !
Malgré tous ses efforts, il n’intégra pas l’équipe des 25 (l’histoire se répète) et fut, 1 semaine avant la fin des entraînements, le 31 mars 1994, envoyé chez les Birmingham Barons dans l’Alabama en Double-A Southern League, une ligue destinée surtout aux jeunes talents.
A l’issue de ce camp d’entrainement avec les White Sox, le magazine Sport Illustrated (qui avait souvent utilisé Jordan en première de couverture pour booster ses ventes) réalisa une couverture assassine sur l’ex joueur des Bulls, le montrant entrain de rater une balle avec le texte :
« Bag it Michael » (Remballe Michael)
Profondément vexé par cette couverture, Michael jura ne plus jamais parler à un des journalistes de Sport Illustrated et notamment Steve Wulf son auteur, qui n’avait pourtant pas choisi le titre présent sur la une du magazine. Cette décision est toujours en vigueur, puisque malgré tous ses exploits réalisés après son passage dans le monde du baseball, Jordan n’accorda plus d’interviews à ce média.
Le 7 Avril, MJ retourne à Chicago pour jouer le « Windy City Classic » un match d’exhibition entre les White Sox et les Cubs, l’autre franchise de Chicago. 35000 personnes étaient présentes pour le voir jouer. L’un des meilleurs pour le numéro du numéro 45, qui ne pouvait cacher sa joie lors d'une interview avec le célèbre commentateur des Cubs Harry Caray.
A son retour en Alabama, des milliers de fans étaient venus pour voir l’un des plus grands athlètes de l’histoire ! Les Barons avaient l’habitude d’effectuer les déplacements entre Nashville, Raleigh, Greenville et Orlando à bord d’un bus. Il se murmurait alors que Michael avait acheté un nouveau bus de luxe pour lui et ses coéquipiers. Mais ceci était faux, c’était tout simplement le constructeur qui avait décidé d’en offrir un nouveau, plus haut de gamme avec chaises longues, salon à l’arrière, histoire de rendre les trajets dans le sud du pays moins ennuyants (Rien n’est trop beau pour sa majesté).
Mais une autre raison était derrière ce nouveau joujou ! Le « Black Cat » ne voulait pas tomber en panne à 1h du matin sur la route, expliquant qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver, à l’image du drame qui frappa James Jordan, son père.
« Vous ne savez pas ce qui peut se passer, je ne veux pas me retrouver dans une situation difficile. Je pense à ce qui est arrivé à mon père ! »
Cette pensée tournait en rond dans la tête du joueur, qui était devenu davantage méfiant, allant même à acheter des armes à feux dans l’éventualité de se défendre !
Durant son passage chez les Barons, il cumula 127 matchs au poste de champ extérieur avec 436 passages à la batte. Mais avec un pourcentage laborieux de 20,2% de réussite, 3 home runs et 114 retraits sur 3 prises.
L’expérience avec les Barons ne fut pas à la hauteur espérée pour le mâle Alpha, comme avait l’habitude de le surnommer Phil Jackson. Il fit également plusieurs apparitions (35) avec les Scottsdale Scorpions en Arizona Fall League !
Le 18 Mars 1995, Michael annonce son retour en NBA avec 3 mots, I’m Back ! Mais ça, c’est une autre histoire.
Pour faire honneur à sa carrière en tant que joueur de baseball, c’est la Air Jordan XI Low qui fera son retour ce week-end, et avec un coloris « Barons » reprenant bien évidemment les couleurs de l’équipe de Birmingham ! Vous pourrez la retrouver ce samedi 27 Mai à 9h sur Basket4Ballers !