La drôle d'histoire de la Air Jordan 1 KO

Chaque modèle de la gamme Jordan a sa petite histoire. Souvent, c'est le service marketing de la marque qui en a écrit les grandes lignes, en dévoilant les inspirations derrière chaque silhouette ou coloris. 

Parfois, l'histoire est plus cachée. Et peut-être plus intéressante. 

Ce samedi, la Air Jordan 1 KO fait son retour chez Basket4Ballers. Déclinaison canvas de la Air Jordan 1, ce modèle est désormais une référence très prisée. Mais ce n'était peut-être pas avec l'objectif d'en faire un modèle collector que Nike l'avait conçue. 

À la rescousse de la Jordan 1 

L'histoire de cette chaussure, c'est Brett Golliff, un designer passé chez Nike et Jordan, qui a tenté de la découvrir. Cette histoire, elle commence en 1985, avec la Air Jordan 1. À l'époque, Nike sort 23 coloris du premier modèle du joueur star des Bulls ! 

Selon Golliff, la marque a eu les yeux plus gros que le ventre. Les stocks ne s'écoulent pas, et il faut trouver une solution pour refaire entrer de l'argent. C'est là que la KO serait née. 

L'idée est de créer une version moins chère de la Jordan 1. Le canvas remplace le cuir. La semelle est la même que sur la Nike Vandal, histoire de faire des économies en mutualisant les moules. La chaussure est moins chère, mais la marge plus élevée. Tout le monde y gagne.

Une contrefaçon ?

La question à laquelle personne n'a de réponse officielle, c'est de savoir ce que signifie le "KO" attribué au modèle. Selon Golliff, en interne, pendant son développement, la chaussure était surnommée "knock-off", c'est à dire "contrefaçon." Une manière affectueuse de dire qu'il ne s'agissait pas vraiment d'une Air Jordan 1. 

D'ailleurs, à sa sortie en 1986, cette nouveauté s'appelle seulement Air Jordan KO. Ce n'est que plus tard que le chiffre "1" sera intégré à son nom. Le surnom a-t-il été conservé jusqu'à la sortie ? Existe-t-il une autre explication ? Seules quelques personnes doivent vraiment le savoir.  

Rééditée en 2010, 2011, 2012, 2014 et maintenant 2016, la petite soeur a en tout cas réussi à se faire une belle place dans le coeur des collectionneurs.

Une reconnaissance finalement méritée pour un produit qui a peut-être aidé à consolider les finances de ce qui n'était encore à l'époque qu'une marque jeune et fragile sur le marché du basket.